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bauchzentrumextra@insel.ch
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L'incontinence fécale est définie comme une flatulence involontaire, une perte involontaire de selle liquide ou solide. L'incontinence fécale n'est pas un problème rare (environ 7% de la population), elle est plus fréquente chez les femmes et augmente beaucoup avec l'âge. Ce qu'on appelle l'incontinence fécale passive (les patients ne sentent rien, ne sont pas conscients) peut varier dans ses manifestations, allant de l'encoprésie occasionnelle jusqu'à la perte involontaire de selles solides. En revanche, l'incontinence par impériosité est tout le contraire. Dans ce type d'incontinence, on n'arrive pas à atteindre les toilettes les plus proches avant le début de la défécation, une perte involontaire de selles se produit alors. Globalement, une souffrance psychique ou des contraintes de la vie quotidienne sont à prendre en compte pour ces patients.
D'autres causes sont possibles, comme les accouchements vaginaux avec d'éventuelles lésions du plancher pelvien, des nerfs pelviens ou du sphincter. En outre, des opérations chirurgicales dans la région anale, plus rarement des troubles nerveux aussi (sclérose multiple par ex.) et le diabète sucré peuvent causer des symptômes d'incontinence.
L'incontinence fécale est une maladie complexe et a besoin d'un diagnostic et d'une thérapie interdisciplinaires. Dans notre centre des maladies de l'appareil digestif et à l'Hôpital de l'Île, tous les spécialistes nécessaires et méthodes d'exploration sont disponibles et permettent une prise en charge globale des personnes concernées.
En plus d'un questionnement précis et d'un examen poussé par le médecin, on réalise une échographie du sphincter anal pour exclure toute erreur éventuelle C'est la base de toute exploration. Dans le protocole d'autres examens spécialisés sont également nécessaires, comme une mesure des pressions anales (manométrie). Cet examen, contrairement à la détection par ultrasons, peut saisir la puissance effective du sphincter, mais aussi les troubles de la sensibilité ou de la coordination. Les troubles de la sensibilité peuvent être un élément central dans l'incontinence fécale. Dans l'incontinence passive déjà évoquée, une perte totale de la sensibilité pour sentir les selles dans le rectum peut être responsable d'une perte involontaire des selles. Si la sensibilité est réduite dans le rectum, on prend conscience très tardivement du besoin d'aller à la selle. En conséquence, les personnes touchées n'ont que très peu de temps pour trouver des toilettes (incontinence par impériosité).
Fondamentalement on commence toujours par un traitement conventionnel (c-à-d non chirurgical). Ce traitement a pour objectif de normaliser la consistance des selles et de prolonger la durée du transit des selles dans l'intestin. La consistance des selles est positivement influencée par une teneur élevée en fibres dans l'alimentation (fruits, légumes, céréales complètes). Nous prescrivons régulièrement en supplément du psyllium pour compléter le régime alimentaire. Si ces mesures n'apportent aucune amélioration, des médicaments peuvent être utilisés pour ralentir la durée du transit. Un autre pilier majeur des thérapies conventionnels, c'est la physiothérapie spécifique au plancher pelvien qui peut soulager les symptômes de l'incontinence grâce notamment à la rééducation à l'aide du biofeedback.
Dans le cas d'une faiblesse du sphincter, ce dernier peut être renforcé dans ses fonctions par l'injection de diverses substances (par exemple du collagène, du silicone). Le volume du sphincter ayant ainsi augmenté grâce à ce supplément, il peut aider en cas d'incontinence fécale légère. Cette thérapie conduit à une amélioration de l'état de presque 2/3 des patients.
Il s'agit d'une méthode ambulatoire de traitement de l'incontinence fécale.
Le fonctionnement du rectum est commandé par un plexus nerveux qui est situé à la base de la colonne vertébrale. La stimulation de ces nerfs par des impulsions électriques douces (neurostimulation) peut modifier l'activité intestinale et la fonction sphinctérienne. Cette stimulation peut être réalisée par implantation chirurgicale d'un stimulateur (dite. neurostimulation sacrée). Une alternative mini-invasive ambulatoire est la Stimulation percutanée du nerf tibial (PTNS).
Dans cette thérapie, une électrode-aiguille fine est posée temporairement dans la zone de la malléole interne. Cette électrode-aiguille est reliée à un stimulateur alimenté par batterie et circule, grâce à une stimulation du nerf tibial dans une stimulation simultanée du plexus nerveux sacré, qui innerve le rectum et le sphincter.
Le traitement consiste généralement en douze séances de thérapie de 30 minutes. La thérapie PTNS doit être prescrite par un médecin et peut être effectuée par des infirmières spécialement formées.
En cas d'échec des thérapies conservatrices, on peut évaluer la possibilité d'options chirurgicales. En cas d'insuffisance du sphincter, par ex. après une naissance, une chirurgie plastique du sphincter peut être effectuée. Grâce à une incision semi-circulaire autour de l'anus, on reconstitue les souches du sphincter et on referme en suturant. Cette procédure présente un taux de réussite d'environ 50%.
Une autre forme de thérapie chirurgicale propose ce qu'on appelle la neuromodulation sacrée, qui permet une amélioration de la sensibilité dans le rectum grâce à une stimulation des nerfs pelviens. Avec cette méthode, les nerfs pelviens sont stimulés grâce à une électrode implantée sous la peau et reliée à une batterie comme pour un stimulateur cardiaque. L'intervention s'effectue en 2 étapes. Seule l'électrode est posée lors d'une première opération sous anesthésie locale (1 journée d'hôpital), ceci afin de tester les effets du système pendant 2 à 3 semaines. Si le résultat est positif, on procède à une deuxième intervention en ambulatoire, également sous anesthésie locale, pour implanter la batterie. Cette thérapie a un taux de réussite de presque 75%.
Dans certains cas sévères sélectionnés et résistant à tout traitement, on peut envisager des techniques plus invasives telles qu'un sphincter artificiel, un sphincter de remplacement (gracilis) et une colostomie.
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